Au détour d’une publication sur mon Facebook, j’ai eu le malheur, dans un même texte d’établir un « parallèle douteux » entre le viol récent de deux fillettes par un parent et la surmédiatisée affaire Nathalie Koah vs Samuel Eto’o.
Les Torquemada (majoritairement en jupons) qui ont instruit mon procès ont éludé ma transition, qui faisait cas du silence coupable et trop souvent complice qui accompagne ces viols et abus. Une transition qui s’appuyait sur la vague #MeToo, vague féminine (ou féministe c’est selon) de dénonciation qui balaie le monde en ce moment, mais dont l’écume semble esquiver mon pays. A croire qu’ici, les viols et abus sur les femmes ne sont qu’un phénomène marginal. Bon, selon les exégètes de mon post, j’ai choisi le mauvais exemple, et utilisé la mauvaise illustration. Soit.
Le but de ma publication controversée n’a jamais été de faire un quelconque parallèle entre deux histoires dont, manifestement, pour l’une tout au moins, je ne possède pas toutes les clés, mais d’interroger l’émotion et le silence à plusieurs vitesses.
Mon étonnement naïf se base sur un questionnement simple : alors qu’ailleurs des hommes puissants et fortunés perdent position et considération suite à des accusations portant sur des faits souvent lointains et considérés dans la plupart des sociétés comme banals, comment se fait-il que le livre écrit par cette jeune dame qui comporte quand même des accusations graves, ait provoqué un déferlement haineux, et n’a au final eu qu’un retentissement marginal? Une espèce de 50 nuances de Grey dégoulinant de lucre et de stupre, dont l’écho a été rapidement balayé par la première compétition sportive passant par-là ?
Qu’on se comprenne bien, loin de moi l’idée de refaire le procès de quiconque. J’interroge, non les évènements relatés dans le livre, mais la perception que la société camerounaise en a eu.
C’est une opinion personnelle : l’affaire NK vs El Pichichi est un rendez-vous manqué du féminisme camerounais, peut-être même son acte de décès. Cette affaire qui aurait dû devenir un symbole de la libération de la parole féminine est ironiquement devenu l’acte fondateur de la pimenterie. Concept en rien novateur qui désigne un courant vieux comme le monde, celui des croqueuses de diamants. Femmes belles et décomplexées qui ont décidé de vivre de leur beauté et du miel de leur entrejambe qui attire irrésistiblement la gent mâle, généralement fortunée.
Le phénomène est vieux, mais la décomplexion et l’usage marketing qu’en ont en fait ses diverses promotrices, généralement grâce à l’exposition des réseaux sociaux, l’ont érigé en doctrine, un nouveau way of life assumé. N’oublions pas l’aide des débats interminables et très généralement stériles qui s’en sont suivi.
Ce que les camerounaises, friandes de ces joutes pimentées n’ont pas constaté, c’est que cette perception biaisée d’un débat de fond a planté (pas définitivement je l’espère) mais de façon durable un état de choses déjà latent : dans l’esprit de la société camerounaise, majoritairement machiste, banalement sexiste, toutes les femmes sont des NK., toutes les femmes sont des pimentières. Pris à l’aune de ce postulat qui m’engage seul, tous les débats se référant à la condition féminine et des abus dont sont victimes les femmes dans le pays de Samuel Eto’o sont considérés sous cet angle : la personnalité de la victime ou prétendue telle et sa condition de femme, de camerounaise, donc, de pimentière vénale, de fruit mangeable qui se prétend vert.
J’ai lu avec un rire jaunâtre les publications qui ont fleuri au sujet du viol des deux mineures de Nkongsamba. Un rire triste et sans joie quand j’ai compris que cette vague de dénonciations (presque oubliées) était plus du domaine de l’affect que de la volonté d’alimenter une lame de fond vouée à briser les tabous liés au viol aux agressions, abus et violences subis quotidiennement, quasi impunément, par les femmes dans ce pays.
Pourquoi tant de larmoiements ? Parce que les deux fillettes sont des enfants. Des êtres considérés comme asexués aux yeux de l’opinion nationale. De petits anges pas encore formés qu’un « sorcier » est venu détruire. Sans vouloir salir la mémoire de quiconque, ni manquer de respect à la douleur des victimes et de leurs familles, je le dis, le silence complice de notre société est un problème de fond car des viols, il y en a tous les jours dans ce pays et trop souvent les victimes se taisent, perpétuant lephénomène. Quand elles sont en âge de parler et qu’elles l’ouvrent, elles se heurtent à l’immobilisme et à la dureté de l’appareil social censé les protéger ou pire, au dénigrement et à l’interrogation de leur « agenda caché ». Quand personne ne meurt ou ne tombe enceinte, l’affaire est classée. On masse, on lave, on se tait, puis on prie en « remettant tout à Dieu ». On va faire comment ?
Mon intérêt pour les questions de viols et d’abus s’est réveillé en 2004 quand au détour d’une conversation entre commères de quartier, j’apprends qu’un voisin, ci-devant notable de la communauté, s’est rendu coupable d’un viol sur une mineure, qui plus est sa propre progéniture.
Euye !
En creusant, je découvre que le type, pris sur le fait a donné à la famille une explication (comme s’il en était besoin) tenant en une phrase :
Tu ne peux pas être propriétaire d’un manguier et laisser les gens cueillir ses mangues sans les avoir goûtées toi-même. En plus, c’était déjà ouvert.
Re-euye !
La communauté l’a amendé, une cérémonie traditionnelle de purification a été organisée et après une distribution de casiers et de nourriture, l’affaire a été enterrée. Le type a continué de vivre sa petite vie sans histoire, tandis que la victime, désormais porteuse d’opprobre a été envoyée vivre chez un oncle dont j’espère juste qu’il préfère les papayes aux mangues.
J’ai longtemps cru ce cas isolé, mais en m’intéressant de plus près à la vie de la communauté j’ai découvert en huilant quelques langues au jus de maïs, que les cas de ce type n’étaient pas si marginaux. Partout, le même dénominateur : le silence.
Vous vous souvenez peut-être de l’histoire de ma petite anglose aux seins en forme d’obus ? Elle aussi au détour d’une conversation m’a avoué avoir été abusée dans son adolescence par un « petit oncle maternel ». L’affaire ébruitée, l’oncle a nié et la petite « menteuse », après une bastonnade mémorable a été sommée de se taire et envoyée chez une tante redresseuse de langues fourchues.
Je suis malheureusement dans l’incapacité de raconter tous les cas, certains pouvant me valoir d’être renversé dans la rue un de ces quatre (par un prédateur ou une victime hein ?), mais toujours est-il que lors du déferlement de dénonciations liés à l’affaire Weinstein, je n’ai pu m’empêcher de constater que je connaissais, très souvent par accident, dans mon entourage un bon paquet de filles et femmes de ma génération, qui à un moment de leur vie et généralement dans leur enfance ou leur pré adolescence ont été abusées sexuellement et très souvent par un proche ou parent.
Mesdames, quand je lis vos envolées lyriques qui établissent de façon consciente ou non une gradation entre les abus et autres actes dégradants basés sur le genre, j’ai pitié de vous. Que cette gradation implicite soit basée sur la classe sociale du prédateur, la personnalité de celle qui se pose en victime, son habillement, son âge, le nombre de billets de banques perçus de « l’abuseur » ou le nombre de 33 bues, je ne peux m’interroger que sur une chose : est-ce qu’on vit dans le même Cameroun ?
La plupart des jeunes filles dans notre société ont été éduquées pour considérer leur féminité comme une tare. L’exposition de la beauté comme un vice, l’alliance avec un homme comme une finalité, la procréation comme une apothéose.
J’ai vu durant mon enfance et mon adolescence cette construction des fondements pourris qui supportent notre société dite « patriarcale ». La jeune fille obligée de renier sa féminité. Ces seins « repassés » aplatis à la spatule brûlante pour éviter que ce miel précoce n’attire les abeilles dont les dards en forme de pénis ne manqueraient pas de ruiner des vies. Ces cheveux coupés courts pour qu’elles ressemblent le plus longtemps à ceux qui ne manqueraient pas de les perdre. On leur a appris que leur corps était un champ, cultivé pour servir de réceptacle à la progéniture de celui qui garantirait leur position sociale, on leur a appris à considérer leur féminité précoce comme un piège de la nature, qu’elles devaient dompter pour ne pas provoquer les garçons. Le sexe est permis, mais seulement avec l’homme que Dieu t’a donné.
J’ai vu celles considérées comme frivoles se faire introduire du piment dans les parties par des mères qui « voulaient leur bien ». Exclues du système éducatif en cas de grossesse, montrées du doigt au quartier, ostracisées, enfermées pour préserver l’honneur familial, occupées à un quelconque commerce pour subvenir aux besoins de l’enfant en route.
J’ai vu l’indigence consécutive à la crise des années 90 transformer radicalement la société. Les enfants devenir des charges plus qu’avant. Le devoir parental se limiter au devoir de nourrir cette marmaille. Exit l’éducation à la sexualité. Des fillettes n’ayant rien demandé se retrouver dans des exils de fait, exportées dans les domiciles d’oncles louches mais nantis.
Mes oreilles de l’époque ont entendu ces histoires chuchotées dans les couloirs de mon enfance. Des cousins du village ont introduit leurs mains calleuses dans les slips des cousines avec qui ils partageaient le même lit. Des voisins lubriques ont mis leurs verges turgescentes dans des bouches innocentes, celles des petites filles que tout le monde les laissait appeler « ma femme » sans s’offusquer. Des pères, gargarisés de promesses de richesse par des marabouts crasseux ont brisé l’hymen de leur sang. J’ai vécu presque chacun de ces cas et à chaque fois, un élément fondamental a fait la différence : l’aveuglement, le silence ou la tolérance de la société.
Des matins, j’ai vu ces mères, masquant maladroitement des coquards récoltés lors d’empoignades silencieuses dans l’intimité des chambres. Ces sourires forcés devant les invités de la bonne société.
J’ai vu ces femmes rossées en public devant un public complice, plus soucieux de la vertu que de l’intégrité physique de la victime :
wèèèè Massayo ! tape, mais ne déchire pas ses habits. C’est une femme.
Lors de mes escapades d’ado, j’ai vu ces jeunes filles tabassées au sortir des boîtes de nuit. Tirées par les cheveux au son de laissez-le, c’est sa copine, il ne peut pas la taper pour rien. Elle sait ce qu’elle a fait.
Et vous savez quoi mesdames, pendant qu’ainsi se forgeait votre cloisonnement sociétal, nous, étions là, nous les garçons d’hier, les hommes, oncles, pères, amants, collègues d’aujourd’hui et chacun intériorisait, assimilait.
Le résultat est là. Nous vous respectons, mais seulement dénuées de ce piège de la féminité sexuelle : c’est ta mère ? C’est ta cousine ? C’est ta tante ah didon colle les bêtises.
Oui, vous êtes des « bêtises », sauf si nous vous avons offert votre rêve ultime : le mariage. Là vous avez du ma chérie, du madame…
Le reste du temps, vous évoluez dans un océan de chosification : mon wé, mon dossier, mon chat mort, mon bois blanc, ma panthère, mon piano, mon gibier, mon pistache…
Vous êtes devenues la banane qu’en des temps moins capitalistes on accrochait à l’entrée des villages pour permettre aux voyageurs de passage de se sustenter. Donne-moi ta copine là ! Mon petit, je veux ta sœur, on fait comment ?
Vous êtes l’arachide du deuil qu’on offre complaisamment à l’étranger pour tenir durant la veillée : bienvenue tara. il fait froid.Tu veux une petite?
Vous êtes les pots de fleur qui ornent les tables des soirées arrosées. Sois belle, tais-toi, et attends le moment de rentrer.
Vous êtes celles que tout bendskineur peut appeler d’un « ma chérie » dégoulinant de vulgarité. Ma chérie tu discutes le prix alors que c’est un homme qui te donne l’argent là ?
Celles qui pour éviter de subir les mains balladeuses des sauveteurs du marché Mokolo, doivent parcourir les étals accompagnées d’un frère ou d’un cousin.
Vous bénéficiez d’un mois de mars où on se sent obligés de vous dire comment célébrer votre journée, parce qu’on se sent les maîtres, les acheteurs de pagne, et quand même cet achat n’est pas le nôtre, il demeure en filigrane le plus grand, la dot que chacun comprend et idéalise selon son genre.
En entreprise, je vous ai vues subir les blagues graveleuses, les gestes obscènes de gens convaincus que votre plan de carrière est basé sur la promotion canapé. J’ai vu des mains baladeuses sur vos fesses au prétexte qu’elles n’avaient pas de titre foncier en forme d’anneau nuptial. Aka ! elle a le doctorat et puis quoi ? Elle n’est pas mariée.
Dans la rue, j’ai vu cette société vous refuser le respect, vous siffler, parce que seules et non affublées du titre « la femme de… ».
J’ai vu la police vous dénier le droit à la sécurité alors que vous étiez en danger.
Vous dites que c’est sa femme ?
Oui chef.
Laissez-les. Quand il va se fatiguer de la taper, ils vont rentrer faire.
Même épanouies j’ai entendu votre réussite ramenée à l’aune de votre sexe :
Tu dis que la mbenguiste qui donne les bières là fait même quoi là-bas en France ?
Tu ignores quoi ? La bordellerie non ?
Et puis même, pourquoi vous plaindre? La femme c’est le diable, pas besoin d’avoir fait Harvard pour le savoir. Les taximen de Yaoundé vous serviront ce mantra, sourire aux lèvres.
J’en passe des meilleures.
Evoluant dans ce magma de sexisme, je vous entends vous plaindre rarement, je vous vois danser le 8 mars au son de ces chansons bénies en haut lieu, celles qui proclament votre infériorisation. Ces femmes africaines qu’on aime parce qu’elles « savent cuisiner le bilolo et faire de jolis bébés ». Des clichés arrogants auxquels vos représentantes donnent le la : mon mari me gifle, ça fait du bien… Vous avez envie de faire. D’ailleurs l’homme c’est le ventre et le bas ventre, pourquoi lui réclamer un cerveau ? Il faut supporter.
Rassurez-vous, je ne prétends pas que le Cameroun ne soit fait que de ça, mais étant un homme, ce que je vois d’ici n’est pas reluisant.
Chères femmes, épouses et filles, c’est cette société que je vois quand je tourne la tête. Avec au milieu, vous, êtres trop souvent indolents qui se complaisent dans des débats stériles. Qui, en ce mois de la femme se contentent des documentaires de la ciartivi, ces pamphlets imbuvables qui présentent des exceptions en oubliant de dénoncer la règle. Vous, qui débattez de la teinte et du nom de l’acheteur du vernis, au lieu de considérer le porc pointé par le doigt accusateur.
Chaque fois que pour une raison ou une autre, vous refusez le droit à la parole ou à l’exposition à l’une d’entre vous, pimentière, pute, prostituée ou autre, votre discrimination et cette indignation à deux vitesses que vous affectionnez vous fera plus de mal que de bien, vous qui paradoxalement êtes les plus nombreuses.
Pervers, psychopathes, profiteurs, lâches ou fous, tous ceux qui perpètrent des viols des violences, et autres agressions sur des femmes dans ce pays n’ont pas pour ambition de finir en taule ni de fuir. Ils savent que la société leur offre dans la plupart des cas le couvert de son silence et l’assistance consciente ou non d’avocats appartenant au même genre que leurs victimes : vous.
Arrêtez de distribuez des « assia » et des « RIP », donnez des claques.
Le but n’est pas d’avoir raison. La finalité est d’apprendre l’art de vaincre sans. Parce que vous le valez bien.
Peace !
J’espère que pour une fois on va s’intéresser à la lune et laisser le doigt qui la pointe.
Peace.
Magnifique!!
Bravo Mr Nguimbis!
Votre texte, malgré sa longueur m’a beaucoup touché; A tel point qu’arrivant à sa fin j’en demandais encore.
Merci pour ce que vous faites et plus encore aujourd’hui pour ce que vous dites.
Encore un esprit éclairé qui malheureusement évolue dans un océan de gens refusant la lumière, lui préférant les délices et la facilité de l’obscurité.
Votre texte m’a d’autant plus touché qu’à l’époque des faits j’avais eu avec mes collègues un débat sur l’affaire NK Vs Pichichi; débat au cours duquel j’avais osé (!!) défendre NK allant même jusqu’à traiter le grand 9 de pervers narcissique.
Que ne m’a-t-on pas reproché ou dit à cette occasion, la traitant de tous les noms et le classant lui en tant que victime de la croqueuse de diamants qui aurait dû la fermer!
Triste Cameroun…
Vraiment.on est dans un pays où on a fait de l’écart la norme. La victime est lapidée et le bourreau érigé en demi dieu. On a l’impression que Nathalie l’a forcé dans cette relation quand on lit les commentaires. Les commentaires les plus venimeux viennent des femmes. Mais s’il s’agissait d’un monsieur lambda, les avis seraient tout autre
Tragique… Trop tragique et violente cette réalité. Dans certaines des lignes de ton texte j’ai eu le rôle de bourreau, dans d’autres le rôle de victime… Dans le 2eme cas même plus de 25 ans plus tard les seules personnes à qui j’ai pu en parler sont ma mère et une de mes soeurs car même mon cerveau avait plongé dans une amnésie dont je ne saurais jamais si elle avait été volontaire ou non. Car quand la mémoire m’est revenue ça été une bourrasque émotionnelle sans pareil… Bref, juste pour vous dire que ce soit du niveau 0 ou au niveau 12 sur l’échelle de Richter (suis pas sûre de l’orthographe),les abus sexuels sont devenus comme le pain du matin dans nos familles. Le silence.Toujours le silence sous le prisme preservation de l’honneur familial. Et aux victimes la honte et la banalisation et le sentiment d’injustice et d’impuissance.
Et le pire de tout ça ce sont les femmes entre elles, elles sont intraitables envers leurs soeurs victimes. Pathétique et terribles sont des mots bien faibles pr qualifier ces attitudes. Changeons. Nous les femmes.changeons et soyons solidaires face à l’adversité. Le silence et la stigmatisation sont aussi des crimes. Vous enterrez les victimes une seconde fois. Et elle meurent en silence que ce soit psychologiquement et que physiquement.
texte brillant… tu as su cerner notre société profondément sexiste et un (gros) brin misogyne…beaucoup de femmes camerounaises ont l’esprit excisé par la société qui la met à genoux inexorablement. ma question: comment en sommes nous arrivée là alors que ce sont nous les femmes qui éduquons ? comment avons nous réussi dans une société moderne à éduquer des hommes qui nous chosifient et des femmes sans estime d’elles même au point de trouver normal toute forme d’abus?…indignons nous!
Profond.. Pertinent poignant…. Rien d’autre à rajouter tout y est autant dans la forme que le fond… Hélas !
Une fois de plus tu as su dans tes écrits faire valoir ce qui est vrai.ceux qui s en ont offusqué de la comparaison sur facebook avec NK n ont juste rien compris ou font partie d ceux qui ne comprenne t pas tous les contours du silence.il est temps de briser le silence.que la societe camerounaise mieux même les familles arrêté de banaliser la vie humaine,la femme.
Bravo pour ce texte magnifiquement écrit. Il m’a rappelé deux choses:
Un texte des Bimanes du regretté Severin Cecil Abega intitulé « mots d’enfant » qui parle de ses enfants dont on met toujours eh cause la parole et aussi les années 90, qui pour moi représentent le début de la descente aux enfers. C’est à partir de ce moment que « seul la fin justifie les moyens » est devenu une règle pour mon pays.
???
Quel beau billet. Je n’arrive pas à le commenter. J’ai lu bcp de textes féministes sur le sexisme et les violences, mais Jamais encore je n’ai trouvé les mots aussi justes et aussi adaptés que ceux-ci. Ces témoignages sont si tristes. Si vrais. On a tous vécu ces histoires. Tous assisté à cette indifférence générale et normalisée du public pendant que des homosexuels majeurs et vaccinés déchaînent la vindicte populaire. Indignation sélective.
Bravo pour ce texte et merci de prendre la parole quand les femmes ne pensent qu’à se procurer le tissu du 8 mars pour aller boire les 33!
Peace !
Un seul mot , merci.
Mon Dieu, Nguimbis! Qu’as-tu fais? Coup de pied dans la ruche. C’est long, c’est beau, c’est sale, c’est nous… Du Nguimbis.
Arrêtez de distribuez des « assia » et des « RIP », donnez des claques. Rien à redire. Une lecture parfaite…
Je suis d’abord sonné. Je reviendrai demain faire mon commentaire j’ai déjà sommeil. Mais mbom, comme toujours ton article est …. Je n’arrive même pas à le qualifier je reviens demain
Touchée…
Au Cameroun, rien de nouveau au pays des pimentières!!! Mēme les dénonciations au quotidien sont tournées en dérision…
Cette chosification de la femme n’ interpelle plus personne, vu qu’ on la chante et on est tous heureux…Tant pis pour nous si nous nous sentons heurtés, c’est parce que nous aimons Yaaaa
Quelle plume !!! Mais je profite de cette plateforme que mets a notre disposition florian , pour rappeler à ceux qui nous lisent que a contrario de ce que nous avons toujours pensé, pour moi les plus grands féministes sont les hommes.
Pourquoi je le dis?? Il faut juste regarder la manière donc les femmes elles mêmes extériorisent les problèmes de leurs consœurs.elles sont les premières a être désinvolte. Tu entendras très souvent « elle même elle a chercher…elle ne reste jamais tranquille… » et j’en passe.
La femme elle même devrait être le premier soutient aux problèmes de femmes, et l’homme ne viendrait que en complément aux actions déjà menées par celles-ci. Mais dans notre société malheureusement, c’est le contraire.
Et pan!…Touchées…
Pas coulées pour les resilientes
Le nouveau mot à la mode
Ce texte et celui sur les njomba…
Comme la lanterne de Diocèse au sortir du trou de Platon
Bonne journée Monsieur
Et pan!…Touchées…
Pas coulées pour les resilientes
Le nouveau mot à la mode
Ce texte et celui sur les njomba…
Comme la lanterne de Diogene au sortir du trou de Platon
Bonne journée Monsieur
Sinon en listant les expressions chosifiantes utilisées pour désigner la femme tu n’as pas cité ton expression favorite « La liane » dont tu fais très souvent usage avec beaucoup de plaisir. Peace
Ha ha ha ha!! Les lecteurs fidèles sont les plus dangereux. Au delà de cette indication, ton commentaire vient nous rappeler la nécessité de mettre en application au quotidien ce que nous disons si bien dans nos écrits.
UN COMMENTAIRE? NON. PLUS QU’UN COMMENTAIRE? OUI. NE RESTONS PAS AU NIVEAU DES MOTS. OSONS ALLER AU-DELA NON SEULEMENT EN PRENANT CLAIREMENT POSITION CONTRE MAIS AUSSI ET SURTOUT EN POSANT DES ACTES CONCRETS TOUT EN GARDANT EN MEMOIRE QUE L’HUMANITE EST AINSI EN PERIL. MOI QUI SUIS UN HOMME, JE ME SENS DE PLUS EN PLUS REVOLTE QUAND JE SAIS QUE J’AI DEUX FILLES, UNE EPOUSE, UNE SOEUR, DES COUSINES, DES CONNAISSACES FEMININES.
ELISEE.
Merci Florian ! Je suis infiniment touchée par ces lignes percutantes – qui le sont d’ailleurs tout autant appliquées au reste du monde !
Lorsque les hommes réaliseront enfin dans leur majorité qu’une attitude respectueuse embers les femmes est la seule alternative pour vivre dans l’humanité et la paix, tout le monde aura gagné ?
tu as vraiment tout dit sur notre societe. mais comme un proverbe dit L enfer c est les autres » peu de camers vont accepter que nous avons un gros Probleme dans notre societe
Merci M. Ngimbis.
Merci.
Merci pour ce billet. Merci.
Texte très touchant, mais elle ne dépeint pas la réalité dans sa substance.
S’il est vrai que les hommes représentent la cause de la souffrance de la femme, il y a lieu de relever aussi que les femmes sont à l’origine de certains de leurs maux.
Ne nous livrons pas à un rejet de responsabilité entre homme et femme, qui s’assimilerait à une partie de tennis sans fin.
Notre société est certes ainsi faite, mais le fait de l’accepter comme une fatalité ne resous rien.
Homme comme femme, se sont lancés à une course effrénée vers l’ascension sociale coûte que vaille, pour moi certaines pratiques pour leur grande majorité à caractère sexiste sont à but mystiques, pris sur cet angle on peut comprendre le silence général car notre société est animiste et elle admet voir donne une justification certains actes actes, contrairement au société occidentale qui se veut laïque. Quand on comprend cela, on peut mieux recadrer l’éducation de nos enfants.
Donner la place à l’être humain, est le combat à mener et non celui des sexes.
Par ailleurs, nous sommes l’héritage de l’éducation de nos parents, je crois que certains actes de violence faites aux femmes, tendra à diminuer du fait du brassage des cultures.
Ce sur quoi il faut également mettre l’accent, ce sont des rapports sexuels en échange d’un service. Il faudrait que les victimes dénoncent, et affichent les bourreaux. Mais dans une société où, la pauvreté règne, la lutte est encore loin d’être gagnée, et il faut l’aide des associations, qu’elles soient formée et informée.
J’ai lu jusqu’à la fin.Merci, merci encore merci. J’ai une fille elle est éduquée en tenant compte sur tous les plans des réalités de ce pays. Si une personne s’en prend à elle je l’élime membre de famille ou pas. Elle fera ses choix majeure.
Ton texte est très clair et propre mais néanmoins je ne suis pas d’accord avec certains qui commentent la et qui pensent que c’est le moment de joueur les donneurs de leçons dans cette histoire de NK et SEF. Je redis encore qu’au-delà des abus de pouvoirs courant qu’ont subis cette fille la seule chose que je trouve réprimandable à SEF c’est le fait d’avoir publié les photos si sa culpabilité venait à être prononcée. Venir dire qu’une fille qui raconte elle-même avoir usée de son charme à 16 ans pour s’attirer les faveurs des jeunes de familles huppées, ou bien qui avoue avoir eu à envier des copines avec plus de moyens qu’elle au point de chercher le gros lot je suis désolé ce n’est pas une victime. Je n’ai lu à aucun endroit de ce livre une description d’une scène de viol ou d’autres choses. Moi-même qui écris ici si des filles que j’ai connu dans ma vie venaient à parler de ma sexualité au carrefour je ne crois pas que mes enfants et mes amis qui m’entourent me respecteront encore. Nous sommes des hommes et nous avons tous nos vices je mets quiconque commente ici de demander aux personnes qu’il a connu de parler de sa sexualité et d’en sortir intact. Ne soyons pas dans l’émotion jugeons les faits sinon les vraies victimes seront toujours lésées la preuve depuis cette histoire combien de femmes ont eu à parler ? Donc menons les vrais combats, et si dans ce pays une fille comme celle la réussi à tenir tête au grand SEF comme elle le dit elle-même c’est qu’elle est gardée par plus grand on se connait dans notre pays. Sinon belle plume Florent du Courage
Juste parfait !
Les mots justes à l’endroit où il faut.
Merci pour cette interpellation qui somme toute me semble urgente à être prise en considération pour un éveil des consciences face à notre pitoyable réalité.
Merci aussi pour ça: « Arrêtez de distribuez des « assia » et des « RIP », donnez des claques. »
Une douleur lancinante est assurément plus vite traitée qu’un léger mal de tête permanent.
Je ne trouve mas mes mots tellement c’est malheueeusement vrai.
Pour un billet, ca ne est in! … Il est d’une violence qui ne peut qu’interpeller et honnettement y en a marre des discours lisses. Au bout dun moment chacun doit etre indexé. Vivement que les chooses chamgent… Moi particular recent j ai beaucoup appris de CE billet..
Merci bcp juste 2 ou 3 choses:
Le « grand » 9 est un salaud, l’argent n’excuse pas tout.
Apprendre à communiquer avec ses enfants c’est essentiel. J’ai des cousins qui ont essayé, ma mère m’ont héroïne, ? a eu tôt fait de les arrêter. Les adultes qui font des cadeaux à une pré-ado, mon père, m’a sauvé du traumatisme. Instaurer une relation de confiance, c’est indispensable.
Que les femmes apprennent à s’aimer et les gens à ne plus fermer les yeux.
Qui vous a demandé de provoquer Ngimbis? En tout cas lui c est garçon solide: la pertinence d un cerveau qui accorde sa place au cœur.
Waouuuh! Speechless! Brillant constat de ce pays que je ne vis plus au quotidien Mais dont Les réalités restent Les mêmes quelles que soient les époques. Et ce qui m’interpelle toujours c’est l’attitude des femmes envers d’autres femmes. Elles sont souvent les plus impitoyables peut-être Parce que ce sont elles qui élèvent les bourreaux de demain. Leurs réactions vis à vis des autres sonnent comme un échec qu’elles ont Du Mal à assumer. Pour que ça cesse, il faut laisser libre Le corps des filles et revoir l’éducation de nos garçons. Merci et bravo pour ce texte. Il est d’autant plus fort qu’il est écrit par un homme. Je Le partage.
Une attitude fustigée mais qui hélas caracterise notre société. Se taire et encourager les autres affamés de ces pratiques ou dénoncer avec la dernière énergie pour espérer un changement radical dans cette façon bestiale de faire.Osez briser le silence mesdames dénoncez les! Trop c’est trop il faut que ça change
Oui très déplorable se sont les femmes qui généralement sont les plus complices et plus vurulentes en critiques,la solidarité féminine a foutu le camp,les mères complices silencieuses des viols de leurs enfants jusqu’à ce que mort s’ensuive…
Excellent! Merci infiniment. Soyez bénis pour toutes les consciences qui seront éveillées aujourd’hui et demain! L’inconscience et la complicité des femmes face aux violences faites aux femmes sont à dénoncer sans langue de bois. Peace & Love forever <3
Très captivee par ce texte… les violences émotionnelles, sexuelles économiques et physiques sont le quotidien des femmes souvent par les femmes elles mêmes malheureusement
Bonsoir Florian,
Tres beau texte comme toujours mais permettez moi cette fois de m insurger comme beaucoup l on peut etre fait sur l association de l image de 2 fillettes violees a celle de NK.
Je pense et j en suis convaincu que c est une erreur. Je ne me permettrais pas de juger NK chacun ayant ses motivations dans la vie toutefois je pense que tout ce qu elle a fait et qui est ecrit dans ce livre elle l a CHOISIE, son role elle a voulue le jouer; ce qui n est pas le cas pour les enfants victimes de viols et attouchements sexuels eux n ont jamais fait ce choix quelqu un de mal intentionné leur a fait subir une epreuve qui marquera leur vie a jamais, cette epreuve deviendra une psychose qui dans le pire des cas ruinera meme leur vie. Alors non ne les associez pas non plus. Le combat des femmes est legitime au Cameroun et beaucoup reste a faire mais il ne commencera justement pas tant certaines d entre nous deciderons d employer les voies les plus faciles pour l argent la notoriete le bling bling. Vous avez certes vu des dissimulations de viols eu mal pour ces petites filles mais vous ne l avez pas vecu et je ne le souhaite a personne sur cette terre car c est l un des moyens les plus surs de detruire la vie d une petite fille/garcon. Je souhaite que chaque victime trouve assez de force en elle pour surmonter cela et aller de l avant dans cette societe archaique.
Merci de pensez au combat pour les femmes dans la societe mais de temps en temps il y a des choses a dissocier et c est mon point de vue.
Aucune femme camerounaise ne peut prétendre ne pas avoir vécu au moins une des situations décrites dans ce magnifique texte. On ne pouvait pas mieux diagnostiquer les tares de la condition féminine au Cameroun.
Que ces observations soient faites par un homme me rassure, tout en me faisant prendre conscience du chemin à parcourir.
Des exceptions existent fort heureusement et je suis convaincue que leurs voies porteront haut dans le futur (No condition is permanent) .
Je tiens juste à noter que même si l’occident a connu sa petite révolution après le scandale weinstein, la profusion des dénonciations et des hastag à porter préjudice au mouvement, car la limite entre délation et vraies accusations s’est brouillée.
D’autres part des études dans le monde du travail ont mis en évidence le fait que le frein à l’évolution professionnelle des femmes (le fameux plafond de verre) était souvent dû à d’autres femmes et pas forcément aux hommes comme ont pourrait croire (Ce qui rejoint complètement [dans une certaine mesure]le propos de ce texte.
Good to read bro’. Et puis écrit, avec cà : Thanks
Juste parfait
Adolescente j’ai passé 3 ans très proche d’une amie elle n’allait pas bien et elle m’inventait des conneries à chaque fois que j’insistais pour savoir ce qui ne va pas. C’est environ 10 ans plus tard qu’elle m’a révélé qu’à cette époque elle se faisait régulièrement violer par un oncle qui vivait sous leur toit… j’ai pleuré je m’en suis voulue de ne pas avoir vu de ne pas avoir deviné… Elle m’a demandé ce que j’aurais fait… je lui dit: te convaincre de le dénoncer à tes parents ou passer par mes parents pour le faire. Oui et après quoi? le faire mettre en prison pour qu’il ne recommence plus. Elle a rit et m’a dit qu’à l’époque elle se sentait sale, honteuse et qu’elle n’aurait jamais accepté que cette saleté soit exposée… j’ai continué à pleurer des jours après… Et aujourd’hui encore je retiens mes larmes en y pensant parce que je me demande comment notre société en est arrivé à ce qu’une victime se sente coupable? et comment briser cette spirale infernale qui ne profite en fin de compte qu’au bourreau?
Merci Florian. Je vais faire lire ce billet autour de moi . Tes mots peuvent être le début de la réflexion sur le fond du problème…
Selon toi c’est la société qui doit se lever pour mettre la femme camerounaise à un place qu’elle même ne réclame pas ???
Pense tu que les femmes de ce pays se sentent inférieure et démuni ???
Et je trouve pour finir que par rapport à l’époque de mes grand parents la femme à un rôle beaucoup plus crucial justement parce qu’elle a désiré le changement Rome ne s’est pas fait en un jour je trouve que c’est craché sur tt les efforts accomplis que de ne synthétisé que le côté péjoratif de tt ça
J’ai oublié de signer Malcom grand fan